LA CABRETTE | ||
Dans la famille des instruments à vent, les cornemuses tiennent une place toute particulière. Ce sont des instruments à anche. Ils comportent une réserve d'air en forme de sac, ce sac est gonflé soit par la bouche, soit par un soufflet actionné par le bras droit du musicien. Dans les deux cas, l'air est explusé du sac par une pression du bras gauche ou des deux bras bras, serrant le sac contre la poitrine, et dirigé dans le chalumeau ou musette qui sert à jouer la mélodie, ainsi que dans les bourdons. | ||
Ces tuyaux sont fixés à la poche et renferment à leur extrémité située près de celle-ci l'anche, simple ou double, qui produira le son. Leur perce peut être cylindrique ou conique. Le nombre de bourdons varie d'un modèle de cornemuse à un autre. On peut trouver la cornemuse (cabrette ou chabrette) en de très nombreux points du monde. On suppose que son apparition y fut à peu prés simultanée. Son origine remonte à des temps très reculés. Son ancêtre est le chalumeau à réserve d'air, généralement constitué d'une vessie animale, instrument qui permettait de jouer des mélodies continues. Il existe de nombreuses variétés de cornemuses dans les régions de France, chacune a son nom, ses caractéristiques et ses légendes. Dans tout le Massif Central, c'est avec la veille à roue, l'instrument de prédilection pour la danse. On l'appelle cabrette ou chabrette (de chèvre, l'animal dont on utilise la peau pour fabriquer la poche). C'est une cornemuse à soufflet. |
Le cabrettaire attache la coremuse souvent à ses chevilles des grelots ou sonnailles qu'il secoue pour rythmer la musique. Le usages concernant la cornemuse (cabrette ou chabrette) sont très nombreux. Le plus fréquent est d'en graisser la poche pour l'assouplir et surtout pour donner bonne humeur à l'instrument. Pour cet usage, l'imagination des musiciens est infinie. En Bretagne, on y verse du cidre ou de l'hydromel, ailleurs "on lui donne à bore" du vin ou de l'eau de vie. Il faut dire que les cornemuseus, souvent contraint de jouer de longues heures durant les bals ou les noces, profitent eux aussi de ces effluves alcoolisées. Différents types de cornemuses sont récemment sortis du contexte de la musique traditionnelle grâce à leur utilisation par des musiciens de rock ou de jazz. |
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